Les enfants travailleurs

29 octobre 2014

Les enfants travailleurs

Ils ont de 7 à 15 ans et sont de plus en plus nombreux à délaisser les bancs de l’école  pour travailler. Certains restent à la campagne pour surveiller les troupeaux ou s’occuper des travaux des champs. En ville, on les croise dans les rues un plateau sur la tête transportant des charges, faisant des courses. La plupart d’entre eux se livrent à ce qu’on appelle des petit boulots.

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Seul en brousse, le jeune berger Bouba court derrière un troupeau d’une trentaine de têtes qu’il peine à mettre sur la bonne piste qui conduit au pâturage.
Âgé de 9 ans, ce jeune berger bororo a abandonné l’école très top, en classe de cours préparatoire, pour devenir pastoureau comme son frère aîné.
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Tel ce petit Bouba, ils sont de plus en plus nombreux, les jeunes âgés de 7 à 15 ans, qui ayant abandonné les études très tôt, se retrouvent dans les brousses bâton à la main, ou dans les champs : machette ou houe à la main, ou dans les rues des villes camerounaises un plateau sur la tête transportant des charges .
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Ici, nous avons deux jeunes apprentis en électricité automobile. Celui au premier plan est déjà performant en dépannage automobile; tant en électricité qu’en mécanique. D’après son patron et formateur, il est fin prêt à entrer dans le marché du travail.
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Et pourtant, ce jeune qui rêve de devenir patron d’un grand garage automobile dans le futur ne sait ni lire, ni écrire. Lorsqu’on lui demande comment il compte exploiter les rapports de ses employés, ou consulter des documents de travail lorsqu’il sera propriétaire d’un garage, il ne manifeste aucune inquiétude. Comme tous les autres jeunes illettrés, il répond : « Beaucoup de patrons bamilékés* n’ont pas été à l’école et d’ailleurs ce n’est pas seulement avec l’école qu’on réussit dans la vie».
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Le Gajec, Groupe d’initiative commune des âmes jeunes du coin qui œuvre entre autres à sensibiliser les jeunes sur l’importance de l’école se mobilise pour les faire changer d’avis.
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Un jeune pousseur, d’environ 11 ans, en plein centre-ville. Fatigué, il s’arrête un instant devant une station-service pour souffler. On le voit concentré sur un bout de papier. Il semble le lire, mais de près on constate qu’il admire plutôt les dessins. D’ailleurs, ce jeune ne maîtrise pas assez bien la lecture. Et pourtant, il vient d’abandonner les études en classe de cinquième pour venir pousser à Bafoussam. Comme lui, ils sont nombreux à abandonner les bancs faute de moyens, et surtout de motivation, pour travailler.
PAGE 18D’après Douanla Boris président de l’ONG Enfance joyeuse « …Tout commence généralement au début de la nouvelle année scolaire lorsque après des vacances pleines d’activités à la recherche de quoi assurer la scolarité, ces jeunes, séduits par le grand profit tiré de ces vacances, abandonnent naïvement les études pour entrer pleinement et prématurément dans la vie active. Il existe aussi ceux qui à force d’associer les études et le travail, finissent par préférer naïvement l’argent à l’école.
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Dans les rues de nos grandes villes, Yaoundé, Douala, Bafoussam… on rencontre davantage les enfants travailleurs, généralement commerçants ambulants. La majorité de ces jeunes sont originaires de l’ouest du Cameroun. Cette région de forte densité avec une population jeune et très dynamique est  l’une des plus riches du pays et de ce fait généralement exclue des aides humanitaires… »

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